26 juillet 2005

Quelques mots à une caméléon customisée

Au moment où j'écris ces quelques mots, il te reste un peu moins de 2 jours avant ta "libération".

Jusqu'à présent, je suis resté très discret, me contentant de lire tes messages au jour le jour. Je ne sais même plus si j'ai déjà laissé un commentaire sur ton blog, par contre ce que je sais, c'est que j'ai toujours été captivé par celui-ci, tes joies, tes peines, tes rencontres, tes envies, tes besoins, tes déceptions et j'en passe.

Je n'ai malheureusement pas encore lu ton blog en entier, je l'ai pris en cours de route vers le mois de mai mais j'ai bien entendu lu le résumé du pourquoi et du comment tu as attéri dans ce centre. Une chose est certaine, c'est que tout ce que j'en ai lu jusqu'à présent m'a énormément touché et dès que j'en aurai le temps, c'est sur, je le lirai à partir du début.

La vie ne t'a pas fait de cadeau, même si au départ tu avais semble-t'il, toutes les cartes en mains pour ne pas traverser cette partie sombre de ta vie.
On a malheureusement pas tous la chance de tomber sur de bonnes fréquentations, souvent il suffit qu'il y aie une pomme pourrie dans le panier pour contaminer les autres. Il suffit d'être sois-même dans un moment de faiblesse pour se laisser happer par la "tornade" et de ne plus pouvoir s'en sortir sans un bon coup de poing dans la gueule !

Je ne parle pas par expérience personnelle, mes seuls déboires avec les autorités se résument à un vol de vélo à l'age de 20 ans (j'en ai 34 maintenant) sous l'influence, moi aussi, d'une mauvaise fréquentation. Bref, rien à voir avec ce que tu as traversé, mais en ce qui me concerne, avoir vu débarquer les flics chez ma mère, me retrouver les menottes aux poings, une heure en cellule, prise d'empreintes, photos de face et profil et interrogatoire m'ont fait réfléchir et prendre conscience que je devais prendre mes distances par rapport à ces fréquentations et surtout, le plus important, réfléchir à mes actes.

Je me doute qu'une fois que l'on est passé du côté obscur de l'enfer de la drogue, qu'il n'est plus possible de raisonner par sois-même et qu'un coup de main extérieur est indispensable pour s'en sortir.
En relisant ton résumé, à la fin tu écris que les flics en te mettant les menottes et en te conduisant en comparution immédiate t'on sauvé la vie. En ayant lu une petite partie de ta "résurection", les dernières semaines de ta guérison, je aussi convaincu qu'ils ont eu raison de le faire.

Les derniers évènements qui t'ont frappés toi et ta famille m'ont profondément ému. Ta force de caractère, ta dignité et ta lucidité m'ont surpris, sachant d'où tu reviens ... je ne peux que te tirer mon chapeau.

Si jamais tu décidais, ce que je pourrais bien entendu comprendre, de ne plus continuer ton blog, que tu décides de tourner ces pages noires de ta vie, j'espère que tu nous donneras encore régulièrement de tes nouvelles sur un autre blog. :-)

On ne se connais pas énormément mais sache que ce jeudi 28 juillet à 10:30, même si je ne serai pas là à la sortie pour t'accueillir, je penserai à toi, à ta liberté retrouvée, à ta nouvelle vie qui commence. :-)
Je te fais de gros bisous et te souhaite tout le bonheur du monde maintenant ... sincèrement tu le mérites.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Salut Phazer,

Joli texte, notre chance à nous est d'avoir rencontré emi!
Et rien que pour ça ,merci la vie!
Je vois que tu est de Bxl, emi viens fin août donc, n'hésite pas à nous rejoindre tous pour sa venue!
bye